BEZIERS

Ce 14 octobre 2021 et aux aurores, il ne fait que 8°, mais cela n’a aucune influence  sur notre petit groupe qui attaque la visite de Béziers.                                                     Nous commençons par le Cimetière Vieux qui, comme le cimetière du Père Lachaise à Paris, est le lieu de repos de grandes familles vigneronnes, d’artistes locaux, sculpteurs, etc…. Au gré des allées, nous découvrons des tombeaux et mausolées monumentaux : du bronze, du marbre, temples égyptiens, gisants, femmes en pleurs sont les témoins de l’opulence de la ville . Au gré des allées, nous découvrons les tombes de personnalités tels Gustave Fayet, Jean Marie Cordier, Injalbert etc…..            Puis découverte des petites rues de Béziers pour nous diriger vers la basilique Sainte Aphrodise (ce prêtre égyptien venu évangéliser Béziers et décapité par les romains).  Nous arrivons sur la belle place de l’église de la Madeleine construite au 12ème siècle. (cette église romane a été le lieu tragique lors de son incendie par l’armée de la croisade menée par Simon de Montfort, contre les albigeois en 1209. Un petit arrêt devant l’hôtel Fayet qui abrite le musée du même nom.  De nombreux et beaux trompe l’oeil décorent les murs de vieilles maisons. Puis nous rejoignons la cathédrale Saint Nazaire qui domine la ville et la plaine de l’Orb. Majestueuse et austère, elle a été construite sur les ruines de la cathédrale romane incendiée lors de la croisade contre les cathares. L’intérieur est imposant avec sa grande nef éclairée par 9 vitraux – un grand orgue du 17ème siècle. Nous découvrons un cloitre gothique inachevé du14ème. L’ancien quartier juif jouxtait la cathédrale. Nous rejoignons le jardin des anciennes arènes romaines, havre de paix en plein centre ville où des restes d’un ancien amphithéâtre sont retrouvés. Nos pas nous mènent vers la place Jean Jaurès ou place de la Citadelle (du fait de la présence d’une forteresse au 17ème siècle) avec son allée centrale agrémentée d’un canal. Cette belle esplanade est accolée aux allées Paul Riquet, où trône la statue de bronze du fondateur du canal du midi.
Nous finissons sur les allées Paul Riquet, le coeur vivant de la ville, entourées de magnifiques immeubles hausmanien et construites sur le fossé des anciens remparts.  C’est le lieu de promenade préféré des biterrois.
Il est midi. Un arrêt bien venu et mérité dans un petit restaurant face à l’hôtel de ville avant de découvrir le théâtre municipal de Béziers.  On ne peut pas le rater, il est situé sur les allées Paul Riquet. Depuis sa restauration, il est magnifique avec sa pierre dorée et ses portes vertes. Nous sommes accueillis chaleureusement par Peggy et Serge. Un premier groupe reste à l’extérieur pour admirer cette magnifique façade tandis que le deuxième groupe visite l’intérieur. Construit par l’architecte Charles Isabelle, il a été inauguré en 1844 et possède son esthétique d’origine. Il a été construit avec des fonds privés. Les donateurs bénéficiaient d’une loge gratuite pendant 50 ans. Des échoppes installées sur les côtés permettaient également de financer sa construction. La magnifique façade avec ses hauts reliefs de David D’Angers, ses bas reliefs qui représentent les allégories  d’Oedipe, du Cid, de Tartuffe, ses 3 portes monumentales, ses colonnes d’inspiration grecque, est classée monument historique depuis 2015. Nous pénétrons dans le hall d’entrée décoré de piliers en trompe l’oeil imitant le marbre et de 2 grands escaliers qui permettaient aux “bourgeois” de se faire voir. A l’étage, nous traversons le “foyer” où les personnes venaient discuter, fumer ou manger un morceau, puis nous sommes allés nous asseoir dans les balcons qui font face à la scène. C’est là que nous comprenons que c’est le parfait exemple du “théâtre bonbonnière” à l’Italienne. La salle de 500 places, toute de velours rouge et or, se déploie autour d’un parterre et de 3 balcons. Le dernier est le poulailler réservé “au peuple” (plus utilisé aujourd’hui) . Les fauteuils d’orchestre se trouvent au milieu, en bas. Devant la scène : la fosse d’orchestre et sur les côtés, les loges réservées aux personnes importantes. Le plafond est  décoré de fresques et accueille un magnifique lustre en cristal. La visite se poursuit par les loges (très petites) et la scène avec ses deux entrées (côté cour, côté jardin).   Nous disons au-revoir à nos deux sympathiques guides pour nous rendre au château de Perdiguier, château féodal situé à Maraussan dans l’ouest biterrois. Des cors de chasse nous accueillent ainsi que Samuel qui nous raconte les 700 ans de l’histoire de ce château. C’est en 1375 que Jean de Perdiguier, trésorier en Languedoc reçoit ce château de Georges V. Le bâtiment forme un quadrilataire autour d’une cour intérieure flanquée de tours rondes. Nous pénétrons dans une pièce qui a du servir de chapelle à une certaine époque puis grimpons un escalier pour découvrir des fresques du 17ème. A cette époque, la tour aveugle a permis un excellent état de conservation des peintures aux scènes champêtres de la vie seigneuriale. Puis, nous nous retrouvons dans le chai, au milieu des barriques peintes pour une petite dégustation.
Merci à Samuel de partager sa passion pour cet endroit et de nous faire revivre l’histoire de ce chateau.

 Francette

Crédits Photos: René POHL
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LE PÉRIGORD du 20 au 24 septembre 2021

Lundi 20 septembre 2021                                                                                                Ce jour-là était très attendu après 18 mois d’interruption.                                               Que du bonheur de retrouver les 39 participants à notre voyage dans le Périgord !!!      5 heures du matin – malgré l’heure matinale, personne ne manque à l’appel.                   En voiture (non en bus) pour les routes du Périgord !!!                                        Francette 

Des  Retrouvailles  Appréciées.                                                                                          5h15, tous les inscrits sont bien là, ponctuels. Contents de se retrouver entre amis et connaissances, pour échanger un peu les nouvelles, après de longs mois avec peu de possibilités de contacts et de sorties en commun ; ouf !                                                  On se retrouve, c’est déjà une première réussite et ça va continuer.                       Voyage sans histoire, aux mains expertes de Frédéric, notre chauffeur. Beaucoup  ont profité des premières heures de nuit pour récupérer…Une petite halte avant Toulouse a permis de se restaurer ( tôt le matin), pour être sûr de bien arriver dans les délais à la première visite prévue dès 14 heures.

Grottes de LASCAUX                                                                                                Dans le Périgord Noir à 25 km de Sarlat : elles se situent sur la commune de Montignac (Dordogne) en rive gauche de la Vézère. Grottes sèches (à l’abri des pluies, grâce à des couches de marnes qui les surmontent), elles sont recreusées dans les épaisses formations de calcaires durs du Crétacé. Dans ces secteurs existent de nombreux abris sous roches, qui ont servi d’accueil pour plus de 2000 habitants-nomades de la préhistoire. (seulement 20.000 dans toute l’Europe de l’Ouest).  Découvertes dans les années 1940 par 4 jeunes ; ce sont les plus importantes grottes ornées du Paléolithique du fait du nombre et de la qualité esthétique des œuvres que l’on peut y observer. Elles ont aussi bouleversé notre connaissance de l’art préhistorique.
La visite de la grotte réelle n’a été possible que quelques années avant le déclenchement de graves problèmes liés à la sur-fréquentation. Actuellement, on visite une réplique entièrement reconstituée à l’identique (Lascaux 4 – 2016).                      Les grottes  ont environ 250 m. de long, sur un dénivelé de 25 mètres, avec une grande salle (dite des Taureaux), une nef, une abside et un puits difficile d’accès. Des préhistoriens comme Henri  Breuil, Leroi-Gourhan les ont particulièrement étudiées, aidés grandement par un homme de l’ombre André Glory, à qui l’on doit  les relevés (à la main ) de tous les dessins figurant sur les murs.                                                            Les figures pariétales représentent une œuvre monumentale par leur nombre, leur dimension et leur qualité artistique. La salle des Taureaux est la plus spectaculaire avec des aurochs, des taureaux, et des cerfs.                                                                        Ces grottes sont considérées par les préhistoriens comme un sanctuaire, une sorte de monument à caractère relique. La datation des grottes de Lascaux a fait l’objet de longs débats ; mais les données les plus admises les situent autour de 21 à 22000 ans (Magdalénien).                                                                                                         Michel BORNAND

Ce matin lever aux aurores : il ne faut pas rater le départ. Depuis deux ans que nous ne sommes pas partis, ce voyage va nous faire du bien.                                                    Un premier ramassage à 5h devant Géant Casino et le gros de la troupe à Saint Georges : départ à 5h30. C’est parti pour 39 personnes masquées pour le Périgord. Après une pause déjeuner sur l’autoroute, nous arrivons à Lascaux. C’est dans un bâtiment à l’architecture étonnante que nous allons visiter la reproduction exacte de la grotte de Lascaux « LASCAUX IV ». Peu de gens peuvent se vanter d’avoir visité l’originale.                                                                                                                        En septembre 1940, Marcel RAVIDAT et 3 autres jeunes découvrent la grotte par hasard, en recherchant leur chien qui a disparu. De nombreuses peintures rupestres décorent la grotte. Maurice THAON, grand spécialiste de l’art pariétal exécute les premiers dessins et croquis des parois. Après la guerre il reprendra ses travaux mais en les photographiant. En 1948 la grotte est ouverte au public et les millions de visiteurs qui défilent devant les superbes peintures détériorent ces chefs d’œuvre d’art pariétal. le CO2 dégagé en respirant s’attaque aux peintures et aux parois de la grotte.              Le ministère de la Culture et des Beaux-Arts décide sa fermeture en 1963 pour la protéger.                                                                                                                     Grâce à l’exceptionnel travail des auteurs du fac-similé on peut retrouver la grotte comme il y a  20 000 ans. Dans la salle principale, longue de 17 m, large de  6 m et haute de 7 m, les animaux principalement représentés sont les chevaux, les cerfs et les aurochs.  Les auteurs des dessins ont utilisé les reliefs naturels de la grotte pour donner du relief. On pense que c’étaient des artistes   car les parois de la grotte sont en calcite, roche qui absorbe les pigments et il n’est pas possible de refaire les dessins une fois terminés. Ils s’éclairaient avec de la graisse de renne, animal dont ils se nourrissaient. Ils fabriquaient leurs pigments : le rouge à partir de l’hématite, le jaune à partir de l’argile, le noir du manganèse ou du carbone et le blanc de la calcite. La salle suivante l’abside comporte des gravures dont certaines superposées à des peintures ou des signes.                                                                                                                 On remarque des traces d’échafaudage, car certains animaux sont peints sur le plafond à 4 m de hauteur mais on ne trouve pas d’empreinte de main, et pas d’être humain sauf un ithyphallique (au sexe érigé) à tête d’oiseau.                                                             La visite se termine dans une salle où des détails des copies effectuées sont exposés pour bien expliquer le travail remarquable des artistes                                               Nous reprenons le car pour nous rendre à MONTIGNAC où une visite libre nous amènera sur les bords de la Vézère. Sur la rive droite, on trouve encore quelques ruelles médiévales étroites avec des témoignages architecturaux des XIVe, XVe et XVIe siècles, maisons sur pilotis, à colombages, lavoirs et fontaines. Sur la rive gauche, le faubourg avec son couvent, son prieuré et ses quais, rappelle la vocation religieuse et commerciale de la ville.                                                                                                    Départ pour SALIGNAC, au centre international, où après cette journée bien remplie nous poserons nos valises pour la semaine.                                                              Aline BOURRIER

Mardi 21 septembre                                                                                              SARLAT la CANEDA

Sarlat est une cité médiévale qui s’est développée autour de l’Abbaye bénédictine au 9èmesiècle devenant évêché au 12ème.  Elle est la seule à avoir été épargnée par les Vikings car située à l’écart de la Dordogne et de ses affluents.  Au 13ème siècle et après de nombreux conflits, évêques et consuls se partagent le pouvoir. (l’équivalent d’une communauté de communes de nos jours).  L’abbaye est érigée en cathédrale et évêché par le Pape Jean XXII. Sarlat joue un rôle prééminent lors de la guerre de 100 Ans (servant de réserve d’hommes, d’armes, de munitions et de vivre). Avec le traité de Brétigny en 1360, la ville prend la nationalité anglaise pendant 9 ans, en 1446 ce traité se termine avec le départ des troupes étrangères. En 1574, la cité tombe 3 mois sous l’emprise des protestants et redevient par la suite catholique.  Les troubles de la Fronde lui donnent l’occasion de montrer son dévouement à la Royauté, la ville retrouve son prestige et c’est aussi l’époque des humanistes (l’écrivain Etienne de la Boétie).  L’Evêché disparait avec la Révolution Française. La ville s’endort pendant 150 ans.
Sarlat connaît une renaissance et une miraculeuse sauvegarde grâce à la loi Malraux du 4 Août 1962 qui réhabilite son centre historique. C’est la première ville à appliquer cette loi qui permettra de protéger près de 65 monuments et immeubles, la classant comme ville ayant la plus grande densité de monuments historiques au monde.          Le 1er Mars 1965 les communes de Sarlat et de la Canéda fusionnent pour lui donner son nom actuel. La commune est la capitale du Périgord Noir située entre la Vallée de la Dordogne et la Vallée de la Vézère.                                                                            En se promenant dans les petites venelles pittoresques de son centre historique et en observant tout ce patrimoine architectural mixte de styles divers (roman, gothiques, renaissance, baroque, classique et contemporain avec la réhabilitation de l’Eglise Sainte Marie par l’architecte Jean Nouvel)  nous avons pu ainsi vérifier et ressentir la riche histoire de cette  belle ville d’hier à aujourd’hui.

DOMME

Domme le balcon de la Dordogne, un des plus beaux villages de France. Nous découvrons Domme  tout d’abord au loin à bord d’un petit train.                                C’est vers 1281 et face aux menaces ennemies très nombreuses que le roi Philippe III décide de créer une bastide sur une haute falaise qui domine la rivière Dordogne de plus de 150 mètres.  Cette bastide fut construite selon un plan régulier, des rues se coupant à angle droit, des places carrées, une halle du 18è siècle ainsi que des remparts du 13è et 14è siècles qui la ceinturent et des différentes portes (encore présentes et dans un bel état de conservation) qui en permettent l’accès.
Notre déambulation guidée, nous permet de découvrir de petites ruelles aux jolies maisons restaurées, de magnifiques demeures (la maison du batteur de monnaie droit de la cité au niveau de la place de la Rode), un lavoir construit au début du 20ème et immortalisé par une photo de Doisneau en 1937 ainsi qu’une partie des remparts et nous terminons par la magnifique porte des tours composée de 2 tours à bossage du 13è siècle percées d’archers qui contient des graffitis réalisés par les templiers,  d’une bretèche, d’un assommoir et d’une herse pour clore la bastide.

Notre journée se termine par la visite de la Ferme de Turnac
Nous sommes accueillis par l’exploitante qui nous parle de l’histoire de cette ferme au passé et au présent. L’exploitation s’est développée autour des 52 ha de noyers soit 7500 arbres et de la fabrication de foie gras.La récolte des noix commence fin septembre pour se finir au plus tard début novembre. Les noix sont ramassées mécaniquement, lavées, séchées, calibrées et conditionnées. Le Périgord et le Quercy produisent 37 % des noix françaises et la noix de Périgord bénéficie d’une AOP (appellation d’origine protégée) depuis 2004. Nous découvrons ensuite  les secrets de fabrication du foie gras d’oie.  Elevage pendant 18 à 20 semaines  → gavage pour les oies 4 fois par jour en cage pendant 18 Jours  →   Abattage   →  éviscération →     préparation du foie gras et de la viande.

Pour la petite histoire ce sont les Egyptiens qui ont découvert le foie gras. Ces derniers avaient pris l’habitude d’observer les palmipèdes se gaver naturellement en préparation de leur migration. Depuis le XVIIIème siècle, la production de foie gras est présente et transformée localement. Le grand savoir-faire de préparation est hérité des cuisinières des mille et un châteaux du Périgord. Le foie gras est un produit d’exception devenu l’un des fleurons historiques de la gastronomie périgourdine.                                        La fin de la visite se termine par une dégustation de certains produits et la visite de la boutique tant attendue.                                                                                            Dorine BERTRAND et Anne-Marie ROSSIGNOL

Mercredi 22 septembre                                                                                                   1 – La Maison Forte de REIGNAC

Départ de SALIGNAC, notre camp de base à 8h15, pour un trajet en bus d’une heure quinze minutes.                                                                                                      
Arrivés à 9h30, nous découvrons lors d’une visite libre, ce « château falaise » conservé dans un état exceptionnel. Classé monument historique en octobre 1964,  il est en France,  le seul monument de ce type.  Infiniment plus grand que l’on peut le soupçonner vu de l’extérieur, la façade du XIV siècle cache d’impressionnantes salles souterraines et aériennes : grande salle d’Honneur, salle d’armes, salle à manger, salle des Grands Hommes, cuisine, chambre, chapelle, cachot… L’ouverture des fenêtres est plus récente et date de 1508. Outre sa protection naturelle, cette fortification présente de nombreux éléments défensifs : bretèche, bouches à feu et meurtrières ; ces derniers ont permis de résister aux coups de mains de bandes de brigands et pillards. Les grottes supérieures situées à 40 mètres de hauteur constituaient un refuge jamais attaqué. Construit sous les escarpements, ce refuge surgit du roc dans lequel il est inséré et dissimule de vastes abris sous roche occupés déjà il y a plus de 20 000 ans,  par des hommes appelés « Cro-Magnons ». D’un intérêt historique exceptionnel, ce « Château-Falaise » n’est ouvert à la visite du public que depuis 2006. Il a été habité jusqu’en 1931.
Enfin, ce site héberge une exposition de renommée internationale, présentant plus de soixante authentiques instruments de torture, d’exécution capitale ainsi que des tableaux et gravures d’époque ; ils offrent une synthèse visuelle de la terrible histoire des horreurs et de la cruauté Humaine.  Soutenue par des institutions humanitaires, cette exposition a pour objectif de sensibiliser le public à la pratique de la torture aujourd’hui dans le monde.

2 – LA ROQUE SAINT-CHRISTOPHE 

Fort et Cité Troglodytiques.  Départ en bus du parking de la Maison Forte de REGNAC à 10h50 pour une visite guidée du site troglodytique de LA ROQUE SAINT-CHRISTOPHE distant de 2 km…Mais les travaux de déploiement de la fibre optique dans la région obligèrent le bus à un détour de plusieurs km…Moment de doute du chauffeur avant l’arrivée quand le car a du s’engager sur un étroit pont en fer : aucune limite de charge supportée n’y était mentionnée ! La traversée de l’ouvrage d’art s’est finalement déroulée sans encombre.
Remarquable par ses formes puissantes, son nombre d’habitats et son ancienneté d’occupation par l’homme, ce site constitue un cadre d’une rare et sauvage beauté.   Ce véritable mur de calcaire long d’un kilomètre et haut de quatre vingt mètres, sans cesse sapé par la rivière VEZERE et le gel, s’est creusé d’une centaine d’abris sous roche et de longues terrasses aériennes dont la  plus longue (près de 300 mètres) est connue sous le nom de Boulevard de l’Humanité.                                                        Ces cavités naturelles ont été occupées par l’homme à partir de la Préhistoire, puis modifiées au Moyen-Age, pour devenir un fort et une cité troglodytiques jusqu’au début de la Renaissance. Ces derniers ont permis de contenir les raids vikings et ceux de la guerre de 100 ans. Les habitations, servant de refuge aux Huguenots furent détruites pendant les guerres de Religion en 1588.                                                                     Les commentaires précis et parfois humoristiques de notre guide ont permis de mieux appréhender l’évolution de cet habitat troglodytique depuis la Préhistoire ; la démonstration par ce dernier du fonctionnement de l’engin de levage « cage à écureuil » (reconstruit à l’identique de l’engin de levage du Moyen Age par les compagnons du devoir) fut un grand moment !                                                                                    Départ du site à 12h30 pour rejoindre notre lieu de restauration

3 – Les Jardins d’EYRIGNAC

Après une heure de trajet en bus, nous arrivons sur le site à 16h30 pour une visite guidée des Jardins d’Eyrignac.                                                                                        La visite débute par les commentaires du guide sur l’évolution historique de ce jardin.     Dans les années 1960, Gilles SERMADIRAS, propriétaire du domaine, décide d’abandonner le jardin à l’anglaise du XIXe siècle et de redonner vie aux jardins à la française d’Eyrignac, convaincu qu’un jardin régulier sera plus en harmonie avec l’architecture du manoir.   Après avoir écarté plusieurs plans proposés par des paysagistes, il concrétise, aidé de son fils Gilles, son projet : un jardin de topiaires tel que l’on aurait pu en imaginer  quatre siècles plus tôt. En matière de style, c’est l’ordonnancement à la française qui prédomine, adouci par des réminiscences des jardins de la Renaissance italienne et par l’aménagement d’espaces à caractère champêtre en périphérie. Ce mélange crée un jardin inclassable, très personnel. En matière de formes, ce sont les volumes des topiaires,  qui font la spécificité d’Erygnac : boule, cylindre, pyramide, volute, parallélépipède. Ces volumes, taillés à la cisaille, aux cordeaux et au fil à plomb, composent des sculptures végétales, des chambres de verdure, un parterre à la française : allée des Charmes, allée des Vases, la pagode chinoise, le jardin blanc avec la fontaine principale ornée de 4 grenouilles cracheuses d’eau, le Potager
Eyrignac expose ainsi 300 formes de sculptures taillées en topiaire et 50 000 plans d’ifs, de buis et de charmes.Eyrignac est un jardin vert à toutes les époques de l’année. Il doit cette caractéristique aux essences principales dont il est planté : ifs, buis, charmes et cyprès . La visite se termine vers 18h 15 pour un retour à Salignac à 18h45 où nous attend un apéro convivial offert par les dirigeants de L’association à 19H           Murielle et  Robert CARMONA

jeudi 23 septembre       
BEYNAC

Quatrième jour de notre séjour dans le Périgord. C’est sous un soleil radieux que nous quittons notre gîte pour nous rendre à Beynac. Sous nos yeux défilent les plantations de noyers, les champs de tournesols et de maïs. Après quelques kilomètres de trajet, l’atmosphère change et c’est dans le brouillard, que Beynac avec ses ruelles et maisons de  pierre  se dévoile à nous.
Après une grimpette (150 mètres de dénivelé) nous arrivons en ordre dispersé au pied du château où nous attend notre guide. Un peu d’histoire, le village de Beynac tient son nom des barons de Beynac qui firent construire le château au XIIe siècle pour verrouiller la vallée. Le château  était protégé par l’à-pic côté vallée et de puissantes fortifications côté plateau. Beynac était divisé en Barri (quartiers) autrefois séparés par des portes, dont il ne reste que la « Porte Veuve ». Le château fut un temps la propriété de Richard Cœur de Lion et le grand rival du château de Castelnaud (propriété de l’Angleterre pendant la guerre de 100 ans), le fleuve Dordogne servant de frontière.  Le château demeurera la propriété de la famille de Beynac, jusqu’en 1811. En 1962, le château est racheté par la famille GROSSO, qui entreprend sa restauration. Il est aujourd’hui la propriété du Sénateur de Montgolfier. Le château a servi au tournage de nombreux films (La fille de d’Artagnan, les Visiteurs, Jeanne d’Arc, etc). Lors de cette visite,  la salle qui m’a le plus intéressé, est l’immense cuisine avec sa table qui permettait aux soldats de ranger leurs épées,  ainsi que la multitude de crochets  suspendus au plafond, afin d’y accrocher la nourriture.

La suite de la matinée nous transporte à LA ROQUE-GAGEAC, village pittoresque niché  dans un méandre de la Dordogne. Ses hautes falaises et ses constructions troglodytiques baignées de soleil, sont majestueuses.  Afin de mieux appréhender le site, nous rejoignons avec notre guide,  l’ancienne voie romaine insubmersible qui surplombe la Dordogne ainsi que la route actuelle qui elle, s’inonde à chaque crue… Première halte à l’église romane du treizième siècle, de son parvis nous admirons au loin le château de Castelnaud, l’ennemi juré de celui de Beynac. Construit  au XIIe siècle, par le seigneur cathare Bernard de Casnac, il changea 7 fois de camp au cours de la guerre de 100 ans.
Sur la Dordogne,  nous apercevons  les gabares (bateaux à fonds plats qui servaient autrefois au transport des marchandises et aujourd’hui, aux touristes avides de curiosités). Elles connurent leur âge d’or entre le XVII et la fin du XIX siècle, elles pouvaient transporter jusqu’à 20 tonnes de marchandises (vin, noix, châtaignes, charbon de bois à l’aller et du sel au retour). Elles devaient être halées pour remonter le courant (à col d’homme nous explique notre guide) si la voile n’était pas suffisante.
Nous poursuivons notre visite et découvrons successivement, le jardin exotique, le manoir de Tarde (tour de noblesse), le fort troglodyte, les maisons détruites (effondrement du 17 janvier 1957), le château de Malartrie. Après l’effort, le réconfort à la ferme auberge Le Colombier. Un cadre authentique, un accueil chaleureux et un repas local et copieux. Pour vous donner l’eau à la bouche : Tourin (soupe locale), salade périgourdine, tranche de porc accompagnée de pommes de terre rissolées à la graisse de canard, flan au caramel, digestif (alcool de coing), café. L’après repas est un temps libre pour flâner à son gré dans les commerces ou bien digérer à l’ombre sur un banc (certains se reconnaîtront) .
La deuxième partie de l’après-midi est consacrée à la descente de la Dordogne en gabare, l’occasion de revoir défiler tout ce que nous avions vu le matin, avec en prime le belvédère du château de Marqueyssac.                                                                 Ainsi, une nouvelle journée de visite s’achève, avec toujours une organisation impeccable, orchestrée de main de maître par Francette.                                          Alain BERTOLINI

vendredi 24 septembre                                                                                                 Le château des Milandes

C’est déjà le dernier jour. Le soleil nous accompagne mais aussi le brouillard qui nous fait espérer une belle journée.  Cette dernière journée est consacrée à la découverte du magnifique domaine du château des Milandes. Une belle impression quand nous arrivons devant ce château : il est magnifique. Munis de notre audio guide, nous allons découvrir l’histoire de ce château et de son illustre occupante Joséphine Baker. Construite en 1489 par la famille De Caumont, cette résidence à l’architecture Renaissance est abandonnée à la révolution française pour être restaurée au début du 20ème siècle.
Nous plongeons dans la vie trépidante de Joséphine Baker où elle vécut avec ses 12 enfants adoptés et venant des 4 coins du monde « sa tribu Arc en Ciel ». Nous découvrons l’artiste, ses robes de scène, ses appartements, l’évocation de son engagement pendant la guerre. Un moment de partage avec cette grande dame : une visite émouvante quand on connait la fin tragique de Joséphine qui s’est battue toute sa vie contre les discriminations et a été victime de sa générosité et de sa naïveté. L’extérieur de ce château est superbe : un jardin à la française entouré d’un parc à l’anglaise, des terrasses, des fontaines, des pelouses bordées de buis. On découvre aussi une volière d’oiseaux exotiques de toutes les couleurs, tous aussi beaux les uns que les autres, une volière de rapaces que nous verrons évoluer lors d’un spectacle très agréable.                                                                                                                Puis c’est l’heure de notre dernier repas pris en commun à la brasserie du château qui se trouve à l’intérieur du chai.

Tout à une fin ! Nous quittons ce décor grandiose.                                                    Retour sur Montpellier. Notre chauffeur aura eu la paix car aucun bruit ne sera venu perturber le sommeil de nos vacanciers. Une belle découverte dans une région remarquable.                                                                                                                     A l’année prochaine sous d’autres cieux !!
Un grand merci à tous ceux qui ont bien voulu collaborer à la vie de ce blog.                    Francette

Crédits Photos: René POHL
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