NIMES – MUSEE DE LA ROMANITE

Départ à 6h45 de Saint Georges d’Orques pour 52 adhérents afin de rejoindre Nîmes et retrouver notre guide vers 9 h. Le matin il est prévu un circuit passant par la maison carrée, les hôtels particuliers et les arènes ; l’après-midi sera consacrée à la visite du musée de la Romanité.
L’histoire de Nîmes remonte au VIème siècle av JC. Un peuple celte s’installe autour d’une source au pied du mont Cavalier qui devient oppidum primitif à l’origine de Nîmes où le dieu “nemausus est adoré ». Un sanctuaire en pierre sèche est construit et lui est dédié : “la tour magne” ensuite transformée est intégrée aux remparts romains.

Au 1er siècle av JC, les peuples autochtones accueillent les romains sans résistance et Nîmes devient une colonie romaine qui se couvre de monuments dont la maison carrée.

La maison carrée était un temple hexastyle (6 colonnes) construit par l’empereur Auguste, début 1er siècle av JC, à la gloire de ses petits fils Caius César et Lucius César. C’est le seul temple antique complètement conservé. Il fut tour à tour temple gallo-romain, église, hôtel particulier, monument historique. Engoncé derrière les remparts de la ville qui sont démolis à la révolution, il est au XIXème siècle désenclavé avec un redressement de la place et des ouvertures de rues pour devenir le forum actuel. Pour réhabiliter complètement cette place en 1993, le carré d’art (musée d’art contemporain) est construit sur l’emplacement du théâtre néo classique détruit par un incendie criminel.
La maison carrée et le forum deviennent le cœur médiéval de la ville qui est classée patrimoine remarquable en 1985.

Nous continuons notre balade dans l’écusson nîmois pour découvrir plusieurs hôtels particuliers vestige du XIVème siècle comme :
la maison Jean Nicot qui introduit le tabac en France en 1561
la tour de l’horloge construite en 1752 en lieu et place d’un beffroi du XVème siècle
la cathédrale “Notre-Dame et St Castor”, consacrée par le pape Urbain ll en 1096, ornée d’un fronton à l’antique typique de l’art roman provençal
– l‘Hôtel de Régis avec des sculptures Louis XV qui ornent la façade et sa cour pavée de galets (Calades)
l’Hôtel de Rivet (1786) qui abrite aujourd’hui l’école des Beaux-Arts de Nîmes
l’Hôtel de ville : ancienne trésorerie royale du XVIème siècle, est un bâtiment composé d’une partie gothique et d’une partie renaissance. Dans la cour intérieure 4 crocodiles naturalisés, sont suspendus au plafond. Vers 27 av JC, Nemausus émet une monnaie dite ” l’as au crocodile ” un crocodile enchaîné à une palme qui symbolise la soumission de l’Egypte à Rome à l’issue de la bataille navale d’Actium. L’as au crocodile est devenu l’emblème de Nîmes
Notre périple se poursuit devant les Arènes : amphithéâtre romain construit à la fin du 1er siècle avec une piste centrale ovale de 68m x 38m.
l’Hôtel de Bernis du XVème siècle : concentré architectural de monuments nîmois (fenêtres à meneaux, cour style gothique et Fronton triangulaire comme dans les temples)
l’Hôtel de fond froide du XVIIème siècle : dans la cour trône un magnifique escalier, “à noyau éclaté ” sur 4 colonnes.

Ensuite, c’est le moment de détente au restaurant «Ciel de Nîmes» au Carré des arts : excellent menu.

L’après-midi est entièrement consacrée à la visite du musée de la Romanité
Le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier est à l’origine de ce projet suite à la découverte de mosaïques d’une grande rareté lors de fouilles. Situé face aux arènes, le bâtiment, conçu par Élisabeth de Portzamparc, présente une façade de verre translucide ondulé qui rappelle une mosaïque. Il est inauguré en 2018 ; 25 siècles d’Histoire sont mis en scène avec des dispositifs multimédia. La visite se découpe en 4 parties.

Nous commençons par l’ époque gauloise avec la découverte de la vie quotidienne en visitant une maison gauloise entièrement reconstituée ; des statues guerrières et la reconstitution de nécropole complètent cette première période.
L’époque romaine
est matérialisée par la reconstitution d’une villa romaine aux murs très colorés et la magnifique mosaïque de Penthée, s’y ajoutent des décors de monuments publics trouvés lors de fouilles (frises, corniches et chapiteaux)

La période médiévale du Xème au XVème siècle avec des reliefs représentant des combats, des monstres fantastiques et des représentations bibliques témoignant de l’imaginaire médiéval.
Le leg de l’antiquité : collection des monuments romains en miniatures à l échelle 1/1000 transmise par l’archéologue Auguste Pelet.
Le musée de la Romanité nous fait comprendre l’importance de l’influence romaine sur l’architecture et l’organisation de la ville du Ier siècle av.J-C jusqu’à nos jours.
Retour à Saint-Georges après une belle leçon d’histoire.
Anick BILLIET

Crédits Photos: René POHL
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TAPIS D’EXCEPTION à Pierres Vives

L’exposition organisée à Pierres Vives nous a permis de découvrir quelques tapis d’exception destinés aux ambassades, aux monuments nationaux, au palais de l’Elysée, perpétuant une technique de tissage qui se transmet depuis plus de 4 siècles. Au Moyen Age, une tradition drapière existait dans le Languedoc. Au fil du temps, elle a périclité et a été remplacée par cette activité tapissière.
En 1964, un atelier de tissage est installé à Lodève pour favoriser l’insertion de femmes de harkis après l’indépendance de l’Algérie. Cet atelier est rattaché à l’administration du Mobilier National. Après avoir fait des copies de tapis anciens, aujourd’hui, ce sont des cartons de créateurs contemporains, peintres, architectes, designers qui sont créés. Cette exposition nous présente une douzaine de tapis exceptionnels, des outils, des documents d’archives, des laines utilisées qui proviennent de Nouvelle Zélande et d’Australie. (cependant, un approvisionnement en laine des moutons du Larzac est à l’étude)                                                          
Une visite passionnante et enrichissante qui perpétue le savoir faire du tapis à la française. Un bel hommage aux “liciers” lodévois qui créent de véritables œuvres d’art.

Francette POHL