L’ALSACE

Le 1er octobre 2018,
51 personnes sont présentes pour un départ matinal  (5h00) et prêtes à découvrir cette magnifique région qu’est l’Alsace. Après 11 heures de route, nous arrivons à Obernai, petite ville de 11 000 habitants située à 25 km de Strasbourg et découvrons cette bourgade aux coquettes façades colorées, ses jolies maisons à colombages ornées de géraniums. Nous sommes tous en admiration devant ce village fleuri. Puis nous nous installons au VVF d’Obernai situé dans un cadre arboré où chacun découvre sa chambre où il s’installera pour 4 nuits.                                                                       (Un conseil  pour vos prochains voyages : n’essayez pas d’innover une nouvelle recette en déposant votre valise sur les plaques de cuisson dans la cuisine – le résultat n’est pas digeste – : une bouillie innommable de vêtements et plastiques)                                                               Francette                                                                          

Mardi 2 octobre –  Strasbourg                                                        Journée très chargée, nous sommes partis très tôt d’Obernai en direction de Strasbourg.                                                                    Ce n’est pas un hasard si nous rejoignons le centre en tramway : les bus et les voitures sont en périphérie, le plan de circulation est bien étudié.                                                                                Strasbourg préfecture du Bas-Rhin est depuis le 1 janvier 2016 le chef-lieu de la région Grand Est, région historique, ville frontière avec l’Allemagne. Elle a été par les différentes administrations, germanique et française.                                                                       Patrimoine architectural remarquable, son centre ville situé sur la Grande Ile est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1988.                                                                     Lors de la visite de la Cathédrale gothique Notre-Dame (la plus vieille du monde) à notre grand regret, l’horloge astronomique était en réparation. Très belle abside romane, à voir le Pilier des Anges, orgue à tribune en nid d’hirondelle.                                                              Le grès utilisé lors de la pose sur l’édifice provient des Vosges., sa couleur varie du rouge au jaune.                                                      Visite du centre ville Quartier de la Petite France où en 2017, ce périmètre a été classé quartier « Neustadt ». Notre guide nous fait découvrir les différentes rues et places de la cité. (rue des tanneurs,  rue des moulins la grand rue, place Gutenberg , l’Aubette et la place Kléber,  la Grande Boucherie, la Place du Marché aux Cochons de Lait , place Broglie et la place St Etienne qui regroupe de belles maisons à colombage)                                                                                      Nous avons pris notre repas à l’Ancienne Douane transformée en restaurant où nous avons mangé la traditionnelle choucroute qui est un véritable régal.                                                                            Dans l’après-midi nous embarquons sur un bateau mouche.  Passage obligé par l’écluse à bateaux où les eaux des quatre canaux se rejoignent et du pont tournant dans la Petite France. Découverte de la ville au fil de l’eau : hôtel du département, musée d’art moderne et contemporain jusqu’au Parlement Européen et le bâtiment de la chaîne de télévision « ARTE ».                                                                  
En fin d’après-midi, promenade autour de la Cathédrale et rencontre fortuite d’une chimère (mi homme, mi animal) représentant  un tailleur de pierre contemplant l’édifice.                                              Strasbourg, capitale européenne est une très belle cité fleurie alliant l’ancien et le moderne dans une parfaite harmonie.

Françoise et Jean-Paul Decoène

Mercredi 3 octobre – La route des vins – Colmar                                 Ce matin nous accueillons à Obernai notre guide Michel passionné et passionnant pour la matinée qui va nous faire découvrir la route des vins d’Alsace la plus ancienne de France (inaugurée en 1953) et ses magnifiques villages . Elle traverse 5 territoires aux paysages, aux villages et aux vins bien particuliers. En effet, l’Alsace compte 15 600 ha de vignoble, sur 170 km du Nord au Sud sur 119 communes, situés entre la grande plaine céréalière d’Alsace et la forêt des Vosges.La minéralité du sol et l’exposition de la parcelle déterminent le choix du cépage planté, il en existe 7 : le pinot blanc, gris et noir, le sylvaner, le riesling, le gewurztraminer, le muscat, obligatoirement embouteillés dans la région de production depuis 1972.  
L’alsace compte 51 grands crus (orientés sud/sud-est) sur 55 ha et sur lesquels les vendanges se pratiquent toujours manuellement.
Sur cette célèbre route se trouve des citées médiévales, certaines en très bon état de conservation que nous allons visiter.

    • Riquewihr (perle du vignoble) ville blottie à l’entrée d’un vallon gratifié du label «des plus beaux villages d’Alsace », nous commençons notre visite par de petites ruelles qui aboutissent dans la rue principale, nous découvrons de nombreuses et belles maisons abondamment fleuries à colombages des 13ème et 18ème siècles (certaines inscrites à l’inventaire des monuments historiques) parmi lesquelles la plus haute d’Alsace.  La maison Alsacienne typique du vignoble comprend un rez de chaussée en pierre (qui protège le bois de l’humidité) et des étages en pan de bois apparent très souvent en châtaignier.
      Kaysersberg (cité qui a remporté l’édition 2017 du village préféré des français) début de la visite près de la maison natale du Dr Albert SCHWEIZER prix Nobel de la paix en 1952. Nous passons ensuite sur le pont fortifié de grès rose pour descendre la rue principale pavée, bordée de magnifiques maisons colorées d’une palette de couleurs vives et multicolores, décorées et fleuries. Nous aboutissons à l’église Sainte Croix, où nous allons découvrir à l’intérieur, un monumental Christ triomphant suspendu sous la voute de la nef de 4m10, un magnifique retable de 1518 œuvre de Jean BONGARD et du côté gauche un très beau Saint Sépulcre daté de 1514 avec pour particularité une cavité à la place du cœur du Christ où l’on dépose les hosties pendant la semaine sainte. Pause déjeuner au VVF d’Orbey.

* Cet après-midi visite de COLMAR, préfecture du département du Haut-Rhin et une des communes les plus sèches de France. Nous allons découvrir le riche patrimoine architectural de son centre historique.  La maison des têtes, très originale, doit son nom aux nombreuses têtes sculptées (106 masques grimaçants) sur sa façade. Elle fût bâtie en 1609 pour un riche marchand. Nous continuons dans une des nombreuses rues où nous admirons de belles maisons en pan de bois avec de superbes enseignes réalisées en fer forgé, accrochées à un long bras fixé au mur qui décorent les façades des commerces ouverts sur la rue. Elles nous donnent des indications sur l’activité commerciale mais servent aussi de pièces ornementales. Nous entrons dans la cour de la maison natale de M.BARTHOLDI (1834-1904) sculpteur et créateur de la statue de la liberté de New-York, une copie en modèle réduit (12 m de haut) a trouvé sa place dans un rond-point à l’entrée Nord de la ville.  Notre promenade se poursuit dans des rues animées et toujours aussi colorées. Dans la rue des Marchands la maison Pfister construite en 1537 : sur sa façade se côtoient différents styles architecturaux. Dans la rue des Augustins se trouve la réplique de la statue du Manneken-Pis de 1922 offerte par la ville de Bruxelles pour célébrer le 4ème anniversaire de la libération de la ville de Colmar, et un peu plus loin la place de l’ancienne douane avec sa fontaine Schwendi (œuvre de Mr Bartholdi). Nous arrivons ensuite dans le quartier de la petite Venise, où nous empruntons le petit pont qui passe sur la Lauch. Cette rivière permettait jadis aux maraîchers l’irrigation des terres et l’acheminement de leur production de légumes en barques traditionnelles à fond plat vers le marché couvert. La rue des tanneurs : les maisons traditionnelles sont étroites, profondes et hautes, surmontées de greniers ouverts encore visibles dans lesquels séchaient les peaux.La Collégiale Saint-Martin et son tympan en arc brisé gothique comprend une adoration des mages et un jugement dernier dans sa partie haute.Cette journée fut très riche en découverte.                                                                  Dorine Bertrand et Anne-Marie Rossignol

Jeudi 4 octobre                                              
Départ un peu plus tardif qui nous permet de gagner une heure de sommeil. En ce jeudi matin un peu frisquet, nous nous dirigeons vers  le château du Haut Koenisbourg. Ce château de grès rose, se dresse sur un éperon rocheux à 757 mètres d’altitude, au-dessus de Sélestat. Il est situé à 26 km au nord de Colmar et à 55 km au sud de Strasbourg, dans le département du Bas Rhin (67 ).                                                                              Edifié au 12ème siècle par les Hohenstaufen, il était un observatoire des principales routes commerciales : route du blé et du vin au nord, route du sel et de l’argent au sud. Cette forteresse fut assiégée, détruite, pillée puis abandonnée pendant des siècles. Elle voit se succéder d’illustres propriétaires dont la dynastie des Hasbourg et l’empereur Guillaume II de Hohenzollern qui entreprend sa restauration. La direction de la restauration est alors confiée en 1900 à Bodo Ebhardt, architecte et archéologue berlinois. Cette restauration s’étalera de 1901 à 1908. L’objectif est de restaurer le château tel qu’il se présentait vers 1500. Pour cela Bodo fit une lecture précise de l’architecture encore visible, du matériel archéologique trouvé sur place et des textes d’archives des 16e  et 17e siècle. Cette restauration sera marquée par 2 ans de préparatifs et 6 ans de chantier. Le nouvel édifice est inauguré en 1908, mais les finitions et les achats de collections se poursuivront jusqu’en 1918. La reconstruction a couté 2 millions et demi de marks or. Cette restauration très controversée à l’époque est restée dans les limites de la vraisemblance. Pour cette visite, nous rentrons par la cour basse où se trouve le pont levis. Nous arrivons dans une cour intérieure qui dessert le logis nord, froid et sombre, des salles en enfilade décorées de lambris qui permettaient d’isoler les pièces du froid chauffées par des poêles en faïence dans les pièces de vie et des cheminées dans les chambres. Le logis sud conduit vers la salle des trophées et salle d’armes. La décoration intérieure, d’inspiration médiévale est d’une grande richesse.                                                                                                                  Classé monument historique en 1862, le site et ses ruines sont rachetés 3 ans plus tard par la commune de Sélestat.  Ils sont aujourd’hui, la propriété du département du Bas Rhin.                                                                  Le Haut Koenigsbourg apparait comme un musée. Il évoque une forteresse et résume aussi l’histoire de l’Alsace.                                                    Cette visite a été faite en 45 minutes, au pas de charge, mais entre temps le soleil s’était imposé sur place, la brume recouvrait encore la plaine d’Alsace et les lointains.                                                                                Odette Tschudi

Le Mont Sainte Odile
Le Mont Sainte Odile situé à 764 mètres d’altitude dans les Vosges, est le haut lieu spirituel de l’Alsace très cher aux alsaciens où se retrouvent chrétiens et touristes. Il est surmonté d’une abbaye : couvent qui surplombe la plaine d’Alsace. A la fin du 7ème siècle, à l’époque mérovingienne, le duc Adalric et sa femme Bererswinde ont une fille qui nait aveugle. Le duc décide de la faire tuer mais elle est cachée par sa mère dans un monastère. Selon la légende, à ses 12 ans elle est baptisée par son oncle  et retrouve la vue miraculeusement. Elle fut nommée Odile “Enfant de lumière”. En 680, Sainte Odile, patronne d’Alsace, fonde l’abbaye qui connut un essor exceptionnel au cours du 12ème siècle. Cette abbaye est entourée d’un mur païen de 11 km datant du 2ème siècle avant J.C. Sainte Odile est morte le 13 décembre 720. On retrouve plusieurs chapelles sur ce site :
–  la chapelle sainte Odile avec son sarcophage contenant les reliques de la sainte.                                                                                                    – la chapelle de la Croix où se trouve le tombeau de ses parents.                  – la chapelle Saint Jean Baptiste où  l’on trouve de nombreuses fresques sur les murs illustrant la vie du saint.
– la chapelle des larmes bâtie à l’emplacement d’un cimetière au Moyen Age. On y voit des tombes mérovingiennes taillées dans le roc. Sainte Odile y aurait pleuré la mort de son père.                                                              – La chapelle des anges qui surplombe un rocher en saillie où, à l’époque romaine se trouvait une tour de surveillance.                                         Dans les chapelles, les mosaïques ont été réalisées en 1920 par les architectes Robert et Franck Danis, père et fils. La terrasse panoramique offre une superbe vue sur la plaine d’Alsace. Par temps clair, on aperçoit la croix de la cathédrale de Strasbourg, le massif alpin, la forêt noire. Sur cette terrasse, un cadran solaire du 17ème siècle permet de lire l’heure dans de nombreux pays. De nos jours, 3 soeurs résident encore au couvent : une congolaise, une indienne et une alsacienne. On y pratique l’adoration perpétuelle : des groupes d’hommes et de femmes se relaient jour et nuit pour assurer l’adoration devant le Saint Sacrement de l’Eucharistie.            13 décembre 720 – 13 décembre 2020 : on fêtera les 1300 ans de la mort de sainte Odile.                                                                               
Louise Tannières – Irène Bonenfant

vendredi 5 octobre                                            
Avant notre retour sur Montpellier, dernier arrêt au musée Lips, fabricant de pains d’épices à Gertwiller. Depuis 2 siècles, la maison Lips fabrique artisanalement le pain d’épices selon d’anciennes recettes transmises de génération en génération. Nous découvrons une maison dont les façades sont peintes en “trompe-l’oeil”, décorées de pains d’épices et de personnages de contes. Après avoir fait une dégustation de différentes variétés toutes aussi délicieuses les unes que les autres (pomme-cannelle, orange, gingembre confit, figues, à l’ancienne) nous découvrons la collection de Michel Habsiger, située dans le grenier du 18ème siècle, au dessus de la fabrique, où plus de 1000 objets retracent l’histoire du pain d’épices et toutes sortes d’objets qui accompagnaient la vie rurale en Alsace (moules, anciennes images, emporte-pièces, faïences, outils divers etc…..) véritable caverne d’Ali Baba. Passage obligé dans la boutique où chacune et chacun en a profité pour remplir son panier de délicieuses douceurs.                       

5 jours ont été bien trop courts pour découvrir cette superbe région au passé douloureux. Nous n’avons pas tout vu mais nous garderons le souvenir de ces montagnes, forêts, châteaux, villages admirables et typiques avec leurs colombages mais aussi fameux pour leurs spécialités renommées : choucroutes, flammekueches, vins réputés et autres spécialités locales.                                                                          J’espère vous avoir donné l’envie d’y retourner !  Merci à tous ceux qui ont bien voulu  faire les compte-rendus de ces journées.        
Francette Pohl

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PICASSO

Ces 20 et 21 septembre 2018, 50 personnes ont pu voir l’exposition “Donner à voir” au musée Fabre de Montpellier qui propose un panorama de l’oeuvre de Picasso de 1895 à 1972. Elle s’articule autour des années charnières où il invente de nouveaux procédés et codifie un style nouveau. Elle propose des oeuvres radicalement différentes par leur style, du classique au plus étrange qui se cotoient dans le temps.
La carrière de Picasso est scandée par une série de ruptures qui correspondent à des périodes : période bleue empreinte de douleur et de tristesse – période rose plus positive et romantique – période africaine empreinte de l’art africain – le cubisme avec la recherche de la géométrie et des formes décomposées en multiples facettes et le surréalisme avec des créatures difformes.
C’est un ensemble exceptionnel d’oeuvres prêtées par le musée national Picasso, des grands musées français et étrangers et de grandes collections privées.
Picasso a produit près de 50 000 oeuvres dont 1885 tableaux – sculptures – dessins – céramiques. Ses oeuvres ont atteint des prix extraordinaires et ont profondément marqué l’art du 20ème siècle.  

Francette

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