l’anse de Paulilles – Elne

Ce 2 juin, nous sommes 55 personnes à partir vers les Pyrénées Orientales. La journée s’annonce belle et nous pourrons ainsi profiter pleinement de cette belle région qui nous attend.                                                     L’anse de Paulilles, sur la côte catalane, a hébergé une ancienne dynamiterie qui a été réhabilitée en 2008 grâce au Conservatoire du littoral et au Conseil général des Pyrénées Orientales qui ont racheté un domaine foncier de 31 hectares.                                                                       Nous sommes en 1870 ; partout en Europe résonne le bruit des bottes. Dans le monde, de grands travaux de génie sont en cours. Alfred Nobel, inventeur de la dynamite, décide d’y implanter son usine de poudres et explosifs dédiée à l’armement, l’industrie et le bâtiment. Nous traversons  l’accueil, l’ancienne maison du directeur, pour découvrir un bassin circulaire entouré de plantes exotiques venues des contrées visitées par les navires transportant les explosifs. Un guide nous explique le passé de cette friche industrielle qui aura fonctionné durant 1 siècle avec 300 ouvriers, des logements, des jardins ouvriers, une école.  Elle fermera en 1984. Nous découvrons ce superbe site  et nous dirigeons vers la plage, véritable havre de paix, puis vers un atelier de restauration de barques qui a pour but la sauvegarde, la conservation et la mise en valeur des embarcations et appareils de pêche qui font l’histoire maritime des Pyrénées Orientales.     On peut considérer que cette réhabilitation de friche industrielle est un grand succès puisque le site accueille environ 250 000 visiteurs chaque année.

Nous nous dirigeons vers Elne où le restaurant “Le Roy Toqué” nous a préparé un délicieux repas.

Puis visite de la maternité d’Elne située dans le château d’En Bardou construit vers 1900. La Retirada1 avait poussé les républicains espagnols à fuir le régime dictatorial de Franco. Ils furent parqués dans des camps de rétention sur la côte et y vivaient dans des conditions déplorables où la misère avait toute sa part. Les femmes enceintes accouchaient sur place, à même le sol : 90 % des enfants y mouraient. C’est une femme de la Croix Rouge suisse, Elisabeth Eidenbenz, qui prit la direction d’une équipe médicale et accueillit les femmes à la maternité. Des femmes juives, tziganes en faisaient partie également. 600 enfants de 22 nationalités différentes y naquirent et furent sauvés. La maternité fut fermée par les allemands en 1944.                                                                                                   Un grand respect pour cette femme qui fut un exemple d’humanité dans une période aussi trouble. La ville d’Elne a su préserver cet endroit, en a fait un lieu de mémoire chargé d’émotion.

Puis, il nous reste le cloître d’ Elne à visiter. Nous déambulons dans cette petite ville chargée d’Histoire pour atteindre la cathédrale et son cloître.    Au 11ème siècle, Elne était le siège épiscopal du Roussillon et possédait une cathédrale romane et un cloître de marbre blanc veiné de bleu de Céret. Ce cloître magnifique,  remarquablement conservé, retrace l’évolution de la sculpture médiévale en Roussillon du 12ème au 15ème siècle. Les 4 galeries forment un carré dont l’espace central est occupé par un jardin. Les chapiteaux sculptés arborent des motifs variés représentant des personnages bibliques, des animaux, des végétaux. A chaque angle du cloître subsistent les statues des 4 évangélistes sur lesquelles on trouve des traces de couleur. La pierre tombale de l’évêque Guilhem, décédé en 1186, est enchassée dans le mur du cloître. Nous n’avons pu visiter la cathédrale car des obsèques s’y déroulaient.    

1:  La Retirada, du mot « retraite (des troupes) » en espagnol et catalan, est l’exode des réfugiés espagnols de la guerre civile. À partir de février 1939, ce sont plus de 450 000 républicains qui franchissent la frontière franco-espagnole à la suite de la chute de la Seconde République espagnole et de la victoire du général Franco.

Les autorités françaises ont sous-estimé l’ampleur de l’exode. En mars, ce sont 264 000 Espagnols qui se serrent dans les camps des Pyrénées-Orientales quand la population départementale s’élève à moins de 240 000 personnes

Francette            

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  •  F.Pohl  Paulilles03- un Ceiba speciosa  ou arbre bouteille
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  •  F.Pohl  Paulilles07- Gérard Jugnot en Indiana Jones
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  •  F.Pohl  Paulilles15- Atelier de restauration de barques
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  •  F.Pohl  Paulilles17- Elisabeth Eidenbenz
  •  F.Pohl  Paulilles18
  •  F.Pohl  Paulilles19-Château d'En Bardou
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  •  F.Pohl  Paulilles21
  •  F.Pohl  Paulilles22-Cloître d'Elne
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