LE MUSEE DE LA PHARMACIE

Ce jeudi 8 mars, nous sommes 45 personnes venues découvrir le musée de la pharmacie. Ce musée fondé en 1972 par Albert Ciurana, pharmacien d’officine, offre une plongée dans l’histoire de cette discipline enseignée à Montpellier depuis le XIIIe siècle et assure la sauvegarde du patrimoine pharmaceutique ainsi que la mémoire de la profession.

Nous découvrons tout d’abord des reconstitutions d’officines datant de 1925 avec leurs boiseries d’époque, révélant les pratiques pharmaceutiques du début du 20ème siècle : les pots en verres avec leurs capuchons métalliques, les affiches de réclames (la ouate thermogène – le pierrot cracheur de feu) les plaques émaillées (pastilles valda), les réclames pour bébé (cadum, phosphatine), les huiles de foie de morue, les bascules, les autovisiomètres pour la lecture, les aides auditives, les pots et vases en porcelaine etc…

Nous passons aux différentes vitrines : là un buste de Galien : Galien est à la pharmacie ce qu’Hippocrate est à la médecine (médecin grec -100 ans apr. J.-C.) : les épiciers apothicaires montpelliérains du Moyen Age étaient réputés pour leur savoir faire et une formation initiale leur permettait de préparer des décoctions, potions, sirops, suppositoires etc. dont la célèbre thériaque de Montpellier : vrai médicament miracle sensé guérir toutes les maladies constitué de 83  composés naturels extraits de plantes, d’animaux et de minéraux. A partir de 1572, ils accueillent les compagnons apothicaires qui sont les ancêtres des pharmaciens. En 1803, Napoléon créa une école de pharmacie : la formation passa d’un système d’apprentissage à une formation universitaire. Les premiers professeurs étaient les maitres apothicaires de la ville et des savants comme Balard (découverte du brome) et Planchon (lutte contre le phyloxera) vont illustrer cette école.

Riche des quelques milliers d’objets provenant de dons, nous y trouvons des documents puisés dans les archives de la faculté, des costumes de pharmaciens, des pots à pharmacie,mortiers utilisés pour broyer les substances, faïences du XVIIIe siècle, herbiers, décorations de services de santé, médaillers, maquettes, appareils servant à fabriquer les cachets, instruments scientifiques, bustes, tableaux, lunetterie et acoustique, instruments de physique-chimie etc….et une superbe boite à homéopathie datant du XIXe siècle avec sa multitude de petits tubes en verre, fermés par un bouchon de liège et portant une étiquette sur laquelle le contenu est écrit.

Dans le couloir qui nous mène à la salle du Conseil, nous découvrons une grande quantité d’objets qui ne sont plus utilisés aujourd’hui : Trébuchets, balances, pilules, cachets, gélules, suppositoires, objets officinaux nécessaires à la vaccination, des cornues, seringues, canards, oeillières, ventouses, mortiers, mâche bouchons etc….. Dans la salle du Conseil, nous découvrons les portraits des doyens des professeurs de chimie et pharmacie.

Un grand merci à Madame Guibert qui nous a raconté la longue histoire de la pharmacie à Montpellier, les découvertes des maitres de cette faculté, l’enseignement et l’évolution du médicament. Ce fut passionnant.   Dommage que nous n’ayons pu visiter la droguerie de la faculté.

Francette

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