La Côte d’Azur (du 5 au 8 octobre 2015)

 lundi 5 octobre, nous prenons la route tôt le matin. Quatre belles journées nous attendent : les prévisions météorologiques sont bonnes. Je suis un peu stressée. Les jours précédents des trombes d’eau se sont déversées sur la région méditerranée provoquant d’énormes dégâts et une vingtaine de morts. Je crains surtout les routes coupées. Heureusement, tout se passe bien. Nous arrivons comme prévu à 11 H. au centre de vacances Bélambra de la Colle sur Loup, niché dans la verdure, au cœur d’une pinède de 20 hectares. Nous prenons possession des chambres avant de nous rendre au restaurant où un buffet nous attend.

L’après midi nous visitons Saint Paul de Vence : célèbre pour ses peintres et ses joueurs de boules. Nous avons rendez vous avec notre guide sur la place du jeu de boules où aimaient se retrouver Yves Montand et Lino Ventura face au restaurant “La Colombe d’or” où étaient accueillis les grands artistes du 20ème siècle : Matisse, Chagall, Picasso, Braque, Léger, Follon.                                                                                                       Au 16ème siècle, François 1er renforce la défense de la ville en construisant des remparts qui épousent l’éperon rocheux sur lequel est construit le village. Nous entrons par la porte de Vence, tour à machicoulis , un des rares vestiges de l’enceinte médiévale. Nous déambulons dans les petites ruelles si pittoresques, admirons les façades en pierres des 16ème et 18ème siècle, nous arrêtons à la chapelle des pénitents blancs décorée par Folon qui est une merveille : couleur légère des peintures et des vitraux, richesse des murs recouverts de mosaïques, pureté des lignes de l’hôtel et du bénitier. Nous arrivons au donjon, seule partie du château qui demeure et qui est aujourd’hui l’hôtel de ville (là où se marièrent Yves Montand et Simone Signoret en 1951). Puis nous atteignons la place de la grande fontaine, centre du village, où les lavandières venaient battre le linge et où la population s’approvisionnait en eau. Nous atteignons le cimetière où repose Marc Chagall : le panorama superbe  donne  sur la campagne plantée de vignes, d’oliviers et sur la Côte d’Azur. Dans la “rue Grande”, nous flânons au milieu des ateliers d’artistes, des galeries de peinture, des boutiques et des échoppes de produits artisanaux.                                 Saint Paul de Vence reste à la hauteur de sa réputation : un site exceptionnel.           Nous rentrons au centre, participons aux jeux Apéro puis partageons le dîner: agapes et vins à volonté.

mardi 6 octobre : Après un copieux petit déjeuner (où certaines cassent les assiettes), nous nous dirigeons vers Grasse : capitale mondiale de la parfumerie de renommée internationale. Le centre ville qui fait l’objet d’une réhabilitation, présente une architecture à la fois génoise et provençale. Les vestiges des remparts du 16ème siècle, les maisons à arcades, les ruelles tortueuses, les escaliers, les passages voutés , les maisons médiévales donnent une impression de délabrement.                                                       Au Moyen age, la ville de Grasse était spécialisée dans le tannage du cuir. C’est en parfumant ses gants de cuir qu’elle développa l’industrie du parfum. Les hôtels particuliers du 19ème (hôtel de Cabris, de Pontèves), sont les témoins d’une bourgeoisie prospère.   La cathédrale Notre Dame du Puy construite au 12ème siècle, est de style roman provençal : On y trouve un véritable trésor : des toiles de Rubens et un tableau de Fragonard. L’hôtel de ville est installé dans un ancien palais épiscopal.                       Puis nous découvrons l’usine historique de  la parfumerie Fragonard : étape incontournable de la ville. La fabrique a été établie en 1782. La visite guidée propose la découverte de l’histoire du parfum et  des différents procédés de fabrication. Pour capturer les odeurs,  des alambics de cuivre permettaient la distillation qui grâce à la vapeur d’eau captait  les huiles essentielles. Aujourd’hui, on utilise beaucoup de produits de synthèse. Nous terminons bien sur par le passage obligé : le magasin de vente ou nous pouvons trouver  parfums,  eaux de Cologne, cosmétiques,  bougies, savons. Qui n’a pas craqué devant cet étalage ?                                                                                              Un bon déjeuner réparateur, puis départ pour les villages perchés de l’arrière pays. Nous traversons des collines couvertes d’oliviers, des paysages magnifiques pour rejoindre Gourdon. Perché sur un pic vertigineux de 760 mètres qui domine la vallée du Loup, il offre un panorama exceptionnel. C’est un des plus beaux villages de France qui a gardé d’imposants remparts et un château médiéval.C’était un lieu de refuge et de défense aux époques les plus reculées. Puis nous rejoignons Tourrettes sur Loup, autre village médiéval appelé “cité des violettes” dont on découvre les secrets une fois franchies les portes fortifiées situées de chaque côté de la place. Il surplombe des précipices dont les maisons construites au bord du ravin servent de remparts. Elles sont articulées autour d’une artère centrale en demie lune. Ce petit village avec ses vieilles façades de pierres, est restauré avec goût. C’est un centre touristique qui abrite un artisanat d’art réputé (tissages, poteries, sculptures) et dont l’économie tourne autour de la culture de la violette (fleurs cristallisées). Nous regagnons le village Bélambra où les plus courageux termineront la soirée sur des rythmes endiablés.

mercredi 7 octobre : Difficile d’atteindre Eze. Le tunnel de Monaco est fermé : il faut  affronter les embouteillages de Nice, grimper la colline en lacets avec un bus qui ne passe pas partout. Notre guide nous attend, nous fait entrer dans le village par une double porte fortifiée du 14ème siècle qui nous plonge dans l’ambiance médiévale du village avec ses ruelles étroites et ses maisons atypiques, son chemin de pierres polies par le temps (attention, il ne faut pas glisser). Nous continuons vers le jardin méditerranéen, joyau du village tant par ses compositions florales que par le panorama qu’il propose. Perché à 429 mètres au dessus du niveau de la mer, créé après la 2ème guerre mondiale, le jardin exotique avec sa diversité de cactées (les coussins de belle mère, les figuiers de barbarie, les cierges à tête de vieillard), d’ agaves (les plantes les plus élégantes du jardin avec leurs bandes jaunes ou leurs lisérés blancs), les aloes, les yuccas venant du monde entier, d’Afrique, d’Amérique est un des plus exceptionnels de la Riviera. Les nombreuses sculptures de Jean Philippe Richard, aux formes et aux lignes gracieuses, fluides, élancées, aux  visages esquissés, aux traits réguliers, harmonieux semblent veiller sur  le jardin. La 1ère qui accueille le visiteur s’appelle Isis, en souvenir des Phéniciens qui vénéraient la déesse égyptienne : symbole de fertilité et de l’éternité.  Les ruines au sommet du jardin sont celles d’un château datant du 12ème siècle.. De là haut, la vue est splendide : Elle embrasse toute la Riviéra de l’Italie à Saint Tropez. Le panorama est unique.                                                                                                                       L’après midi est consacré à la villa de 2 splendides villas de la Côte d’Azur. La villa Kérylos à Beaulieu sur Mer, construite entre 1902 et 1908 pour Théodore Reinach passionné d’antiquité grecque, est la reconstitution unique au monde d’une demeure grecque antique.Elle appartient aujourd’hui à l’institut de France. Entièrement meublée : elle témoigne du raffinement des palais grecs antiques qui utilisaient  les matières les plus nobles : palissandre, citronnier, noyer, ivoire corail, albatre marbre, marqueterie etc..  Les murs sont recouverts de fresques, les sols de magnifiques mosaïques. Au rez de Chaussé, le pérystyle, cour centrale bordée de portiques, autour duquel sont disposées les pièces d’apparat, permet de diffuser la lumière et aérer les pièces. On y recevait les visiteurs et organisait les réceptions.  Au 1er étage, un vestibule conduit aux appartements de Mr et Mme de Reinach ainsi qu’aux salles de bains et appartements des invités. Au sous sol, dans la galerie des antiques, une collection de photos en noir et blanc nous fait voyager à la rencontre du peuple grec à la fin du 19ème siècle. Des clichés des fouilles archéologiques immortalisent les fouilles d’européens passionnés par les vestiges de la Grèce ancienne. On y trouve des moulages , grandeur nature, des célèbres statues gréco romaines.                                                                                                                       Puis visite de la villa Ephrussi de Rotschild : un des joyaux de la Côte d’Azur. Cette  villa a été construite par la baronne Béatrice de Rotschild dans les années 1912 qui épousa le   milliardaire russe, Maurice Ephrussi. Ce palais sur la mer offre une vue impressionnante sur la rade de Villefranche et la baie de Beaulieu. La propriété s’étend sur 7 hectares. Construite dans un style rappelant les fastes de la Renaissance italienne, l’entrée se fait par le majestueux patio aux colonnes de marbre rose et aux galeries de voutes hispano-mauresques. Nous découvrons des salons richement décorés, les appartements privés raffinés, d’une grande richesse dans le choix du mobilier et des éléments décoratifs. Neuf jardins entourent la villa et offrent une vue magnifique sur la rade (jardins à la française, espagnol, japonais, provençal, florentin) ornés de cascades, bassins, parterres fleuris et arbres aux essences rares. Cette villa a été léguée ainsi que la totalité des collections à l’académie des Beaux Arts (plus de 5000 œuvres d’art : porcelaines, tableaux, tapisseries, meubles, tapis). La villa Ephrussi de Rotschild est l’occasion de s’évader, le temps d’une visite, dans le monde du luxe et de l’art.                                                                        Nous rentrons au  centre. Une soirée animation nous attend où nous retrouvons ceux qui veulent prolonger la soirée.

Jeudi 8 octobre : Découverte de Nice : ville phare de la côte d’azur. Elle est aussi la 5ème ville de France par sa population. Tout le monde connait la célèbre promenade des anglais qui longe la baie des anges avec ses plages, ses luxueux hôtels dont le Négresco, ses palais “belle époque” mais c’est surtout dans le vieux Nice que nous nous sommes arrêtés, avec ses ruelles pittoresques, ses façades aux couleurs ocres, jaunes ou rouges. Nous nous retrouvons cours Saleya où se trouvent le marché aux fleurs, le palais de la préfecture, ancien palais des rois sardes, et la chapelle de la Miséricorde (nous avons juste le temps de jeter un œil à l’intérieur sur ce véritable joyau baroque construit en ellipse car une cérémonie s’y déroule). Nous déambulons dans le dédale des rues sombres du vieux Nice, passons devant les petits restaurants qui proposent des spécialités niçoises : pissaladière, copa, salades niçoises, pan bagnat. Nous nous arrêtons à la cathédrale Sainte Réparate, de style baroque avec sa coupole de tuiles vernissées et son campanile extérieur. L’intérieur entièrement restauré, compte 10 chapelles et est inspiré de l’église Saint Pierre de Rome. Une grosse manifestation bloque les rues de Nice. Nous rejoignons le bus par la “coulée verte“, agréable cadre verdoyant qui sépare le Vieux Nice de la ville contemporaine : belle promenade avec des jeux d’enfants, des espaces ombragés, de nombreuses fontaines. Nice est vraiment une très belle ville avec un patrimoine exceptionnel. Bien d’autres choses restent à visiter, entre autres les musées Matisse, Chagall et le MAMAC (musée d’art moderne et d’art contemporain).  Mais ce sera pour une autre fois ??                                                                                                          Repas au restaurant où nous avons pu apprécier les talents de serveurs de certains de nos adhérents. (Jean Luc est le spécialiste des apéros et de nombreuses autres bonnes volontés n’ont pas hésité à mettre la main à la pâte). En effet, la serveuse, seule pour servir 42 personnes était un peu dépassée. Nous avons pu repartir dans des délais convenables. Puis retour sur Montpellier où un petit incident nous attendait sur la l’autoroute : l’éclatement d’un pneu de notre bus nous aura retardés mais cela n’a pas entamé la bonne humeur de tout le groupe. Notre chauffeur a gardé son calme et a géré efficacement le problème. Nous garderons tout de même un très bon souvenir de ces 4 jours passés dans cette superbe région.

Francette Pohl

Lien pour voir le diaporama de Janine :

http://www.kizoa.fr/slideshow-maker/d27495362k7338538o1/cc-cte-dazur

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